Est-ce vraiment utile de présenter Pierre Lemaitre, le Goncourt 2013 avec « Au revoir là-haut » ? Maîtrise de l’écriture, magnifique conteur, et individu, me semble-t-il, humble et super sympathique.
J’ai découvert Pierre Lemaitre avec « Au revoir là-haut » justement, et, depuis, je ne l’ai plus jamais lâché ! Quand j’ai décidé de travailler sérieusement à mon écriture, mon pseudonyme était déjà Faupoint, tout court. J’hésitais sur le prénom et, très humblement, j’ai adopté Pierre en pensant à cet auteur. Respect total.
« Trois jours et une vie » est un roman psychologique, très noir qui, jusqu’à la fin, va vous tenir en haleine. C’est l’histoire d’un assassin de 12 ans. Ce n’est pas banal, hein, me direz-vous ? En effet, ce n’est pas banal, et Pierre Lemaitre est un auteur qui sait emmener le lecteur vers des sentiments de peur, de tension extrême, et ce, jusqu’à la dernière page. C’est surtout ça que j’ai adoré dans ce roman : jusqu’à l’ultime page, jusqu’au dernier mot de la dernière ligne de la dernière page, vous allez être étonné, interloqué, bluffé, même. Vous, lecteur, allez vous dire : “Ah ! d’accord ! C’était donc ça !” Je suis admiratif devant une si parfaite maîtrise de l’intensité psychologique, distillée au compte-gouttes, l’air, presque, de ne pas y toucher. En effet, quand le drame arrive, en début de récit, on est étonné, pris à la gorge. Et l’étreinte du romancier ne va plus se relâcher sur les 280 pages du livre ! Vraiment, respect total.
Je me suis mis à écrire, enfin à réécrire, pour la cinquième fois, mon premier roman « Je fus un mauvais homme » au moment où je découvrais « Trois jours et une vie ». Ce roman noir de Pierre Lemaitre m’a beaucoup inspiré pour, notamment, maintenir le suspens jusqu’au bout. C’est grâce à lui que j’ai appris à enclencher des retournements de situations, même si l’histoire se termine quelques pages plus loin.
Sincèrement, avec « Trois jours et une vie », on comprend tout de suite que Pierre Lemaitre est aussi un auteur de polars. Même si ce genre de la littérature a souvent été décrié par la critique, cet écrivain démontre que le genre policier est un genre noble. En usant de ses ressorts, il apporte à ses romans noirs une dimension supplémentaire qui, au lecteur comme moi, donne des frissons d’appréhension tenace.
Sans hésiter, « Trois jours et une vie » fait partie de mes lectures indispensables. Pour le style de l’auteur, pour la tension qui va crescendo, qui redescend, puis qui remonte, etc. Jusqu’à la chute qui vous réserve quelques surprises de grande envergue.
« Trois jours et une vie » de Pierre Lemaitre, aux éditions Albin Michel (2016).
Trois jours et une vie de Pierre Lemaitre (mars 2016)
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