Mon deuxième roman, « Les Écervelés », paraît le 28 janvier 2020. Comme pour le premier, « Je fus un mauvais homme », il m’aura fallu environ 24 mois pour proposer aux lecteurs un ouvrage abouti. D’ailleurs, à ce propos : pourquoi « Les Écervelés » ? Et, pourquoi 24 mois ?
En règle générale, quand j’arrive près du point final du livre que je suis en train d’écrire, l’idée d’un nouveau commence à me trotter dans la tête. Ce fut le cas, là encore, avec « Les Écervelés ».
Mon métier, celui qui me fait manger au quotidien, m’amène à être régulièrement informé des innovations technologiques, scientifiques et médicales sur lesquelles des entrepreneurs s’échinent en R&D, comme on dit. En outre, le courant de pensée transhumaniste me fascine, dans le sens où je le trouve plutôt délirant. Mais, je suis aussi un fan invétéré de ce pauvre néandertalien qui, à son corps défendant, a vite été catalogué dans la rubrique brute épaisse. Et puis, le loup est un animal que j’admire, dévoué à sa compagne par-delà la faim, la soif, la mort.
Mon métier, encore lui, me confronte chaque jour à ce que l’avenir, notre bel avenir, nous prépare à tous, à notre humanité, en piteux état il faut bien l’admettre. J’ai secoué dans le même récipient romanesque tous ces ingrédients – transhumanisme, néandertal, loup – et il en est ressorti mon roman d’anticipation, « Les Écervelés ». Quant au titre, il me fallait cette idée de cerveau, « augmenté », mais avec une touche péjorative pour l’emballer…
Mais, pourquoi diable 24 mois pour écrire mon deuxième roman ? Et pour un roman de moins de 160 pages ! Ma bêta-lectrice, Titane Rojo, avec laquelle je travaille depuis 2012, est sans concession avec moi. Titane n’est pas là pour me flatter et, par exemple, pour « Les Écervelés », elle m’a totalement fait réécrire les 93 pages de la première partie ! Évidemment, ça demande du temps, beaucoup de temps…
Pour ce deuxième roman, « Les Écervelés », seuls trois jets d’écriture m’auront suffi. Je dis « seuls » car, pour « Je fus un mauvais homme », pas moins de sept jets m’avaient été requis par ma bêta-lectrice indispensable ! L’écriture est l’école de la patience, de la discipline, et de l’humilité.
J’espère, en tout cas, que votre lecture de « Les Écervelés » vous apportera le même plaisir, si ce n’est plus, que celui que j’ai pris à l’écrire, à le peaufiner, à le lisser.